Si cette profession manque de candidats pour répondre aux besoins importants du secteur, elle a pourtant plusieurs atouts à faire valoir pour stimuler les vocations. Le groupement d’employeurs peut être une réponse pour attirer davantage de profils, en misant sur l’emploi durable en lieu et place de l’intérim.
C’est un rouage essentiel des entrepôts logistiques, un poste clé dans la chaîne de valeur : le métier de préparateur de commandes est aujourd’hui très demandé par les entreprises, et mérite donc d’être mieux (re)connu pour gagner en attractivité et séduire davantage de profils. C’est en effet une profession en tension, pour laquelle les recruteurs peuvent avoir des difficultés à embaucher la main d’œuvre nécessaire au bon fonctionnement des entrepôts.
L’enquête 2025 Besoins en Main-d’œuvre de France Travail met en évidence ce décalage : alors que les magasiniers et préparateurs de commandes peu qualifiés font partie du Top 20 des métiers les plus recherchés, avec 32 000 projets d’embauche, 30 % d’entre eux sont considérés comme difficiles par les recruteurs. Du côté des profils qualifiés, qui représentent 8 400 projets d’embauche, quatre sur dix sont jugés comme difficiles – par manque de candidats.
Des missions variées et responsabilisantes
Le métier est pourtant plus riche et diversifié que ce que l’on peut imaginer, avec des missions complémentaires qui limitent le risque de monotonie. Travaillant en lien étroit avec d’autres fonctions présentes dans l’entreprise – manutentionnaire, cariste… –, le préparateur de commandes s’occupe de réaliser le conditionnement et le transfert des produits. Appelant une bonne condition physique, un certain niveau d’autonomie et d’adaptabilité, des compétences informatiques de base, le métier implique aussi d’être méticuleux et rigoureux : strict respect des instructions du bon de commande et de règles d’hygiène et/ou de sécurité, scan de chaque marchandise pour assurer la traçabilité, vérification de l’intégrité des conditionnements…
Le processus se termine par l’étiquetage, puis le placement des colis dans la zone de chargement. D’un entrepôt à l’autre, les missions peuvent s’étendre à la réception et à la vérification des produits, voire, dans les petites structures, à la prise en charge des tâches du manutentionnaire ou du cariste.
Un maillon essentiel de la chaîne logistique à mieux valoriser
Le métier, associé à une certification professionnelle (le titre professionnel « Préparateur de commandes en entrepôt »), joue donc un rôle clé dans les entrepôts logistiques. Comme l’expliquent les pouvoirs publics, « il contribue à l’atteinte du niveau de service client visé et à l’optimisation de la production ». Rouage essentiel de la chaîne logistique, le préparateur de commande ne bénéficie pas toujours d’une image positive – associée, par exemple, à la pénibilité. Or le secteur s’attache à améliorer les conditions de travail, en déployant des dispositifs et matériels qui limitent le risque de troubles musculosquelettiques liés à la manipulation de marchandises.
Le métier présente plusieurs atouts : il ne connaît pas la crise, étant très recherché et offrant donc de multiples opportunités d’emploi ; il peut bénéficier d’évolutions professionnelles, pour accéder à des postes de supervision d’équipe ou de gestion d’entrepôt ; enfin, il peut correspondre à des profils qui recherchent une certaine flexibilité, comme par exemple travailler en horaires décalés.
Les entreprises de la logistique ont donc tout intérêt à mieux valoriser le rôle et le métier de préparateur de commandes, pour renforcer leur attractivité en tant qu’employeur – conditions de travail, rémunération attractive (notamment avec le CACES, Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité), possibilités d’évolution de carrière… C’est d’autant plus important que nombre d’offres d’emploi sont proposées en intérim. Le groupement d’employeurs peut donc faire la différence en misant sur l’emploi durable et la sécurité offerte par le CDI.