L’atout GE pour absorber les hausses et baisses d’activité

Forte croissance, diminution anticipée du carnet de commande… La vie des entreprises, notamment dans des secteurs comme l’industrie ou la logistique, connaît des hauts et des bas qu’il faut pouvoir gérer efficacement, notamment en termes de ressources humaines. Le groupement d’employeurs représente un levier pour gagner en proactivité, en contribuant à la gestion prévisionnelle de la main d’œuvre de chaque adhérent. 

Certains secteurs connaissent une activité plus cyclique que d’autres, marquée par de fréquentes variations. Pour eux, il est essentiel d’anticiper, ce qui n’est pas toujours simple – en particulier pour ajuster le volume de main d’œuvre à la charge de travail. C’est ce que confirme Foucault Rontard, directeur du développement d’1PACT : « Des secteurs comme les transports et la logistique disposent souvent de carnets de commande à moyenne échéance, associés à de gros besoins de personnels pendant cette période, mais offrant une visibilité réduite pour la suite ». Le recours à une entreprise de travail à temps partagé (ETTP) ou l’intégration à un groupement d’employeurs (GE) peut être une réponse à ces changements importants de niveaux d’activité, au-delà des variations saisonnières ou hebdomadaires.

Deux cas de figure sont emblématiques de cette dynamique : un contexte de très forte croissance, ou au contraire des perspectives de décroissance assurée. Dans le cas d’une augmentation particulièrement rapide et marquée de l’activité, l’entreprise va devoir renforcer ses équipes dans des délais très courts. Or elle ne dispose pas toujours, en interne, de professionnels RH en capacité de relever ce challenge. Plutôt que de se replier vers de l’intérim, qui présente des limites, elle peut avoir intérêt à rejoindre un groupement d’employeurs pour bénéficier d’un vivier complémentaire de personnels salariés, qualifiés et disposant d’un CDI.

Dans le cas d’un marché public, l’entreprise logistique va disposer de visibilité pendant une période définie, qui permet de se projeter en termes RH sur un nombre précis d’années. Le défi est important : dès l’embauche de ces salariés supplémentaires, il faut s’interroger sur leur devenir à l’issue du marché public. Si celui-ci n’est pas renouvelé, l’entreprise pourra-t-elle les conserver ? Là encore, le fait d’être membre d’un groupement d’employeurs, et de bénéficier ainsi de salariés supplémentaires pendant la période du marché, est sécurisant pour les deux parties – les personnels en CDI pouvant être redéployés chez d’autres adhérents du groupement. C’est d’autant plus simple quand le nouvel attributaire du marché public est membre du même GE : l’entreprise change, mais la mission et les salariés mis à disposition demeurent.

Dans le domaine du recrutement, l’approche proactive se révèle de plus en plus précieuse pour saisir toute opportunité de croissance et répondre aux attentes du marché. Chaque entreprise, chaque secteur est confronté à ce même défi : disposer des bonnes compétences au bon moment. Cet enjeu monte aujourd’hui en puissance, comme le révèle l’édition 2025 du Baromètre des DRH. Pour soutenir et accompagner la transformation de l’entreprise, deux priorités s’imposent : la mise en place d’une organisation du travail favorisant l’innovation et l’agilité, et le déploiement d’une démarche de GEPP (gestion des emplois et des parcours professionnels), cité par près de six DRH sur dix – contre 41 % en 2024.

Le groupement d’employeurs, un acteur de la GPEC

Si cette démarche, également appelée GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), est obligatoire pour les entreprises de plus de 300 salariés, elle peut tout à fait être utilisée par de plus petites entreprises pour gagner en capacité d’anticipation. Cela passe notamment par la réalisation de référentiels de compétences, de postes et d’emplois, qui vont permettre d’identifier les décalages entre les enjeux business, les évolutions de l’activité et les ressources nécessaires pour y répondre : a-t-on besoin de recruter ? Sur quels métiers, et quels profils ? Faut-il former ? etc. 

Comme l’explique le ministère du Travail, « un plan de GPEC permet à l’entreprise d’anticiper les conséquences des évolutions liées à ses environnements interne et externe et à ses choix stratégiques. Il a pour finalité de déterminer les actions à mettre en œuvre à court et à moyen terme, pour faire face aux évolutions d’effectifs, tout en répondant aux besoins de l’entreprise ». Les groupements d’employeurs, orientés vers la mutualisation intelligente de compétences par la mise à disposition de personnels, sont ainsi en première ligne pour contribuer aux objectifs de GEPP/GPEC de chaque adhérent.

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