Facilité de création et de gestion administrative, ajustement de la main d’œuvre aux besoins opérationnels, contribution à la « déprécarisation » de certains métiers… La formule du groupement d’employeurs présente de nombreux atouts pour ses adhérents, favorables à son déploiement à plus large échelle sur les bassins d’emploi.
Cette année, le modèle du groupement d’employeurs (GE) fête ses 40 ans. Une longévité qui s’explique par ses multiples bénéfices constatés par les organisations adhérentes. Son principe ? Plusieurs entreprises se rassemblent pour créer un GE afin de mutualiser l’embauche de salariés et de les mettre à disposition de ses membres, selon des règles définies conjointement. Ils profitent ainsi de coûts salariaux maîtrisés et d’un mode de fonctionnement souple et évolutif.
Valoriser le modèle du GE implique d’abord de remettre en question certaines idées reçues : principalement développés dans le secteur agricole, les groupements d’employeurs ne se limitent pas à ces activités et s’étendent de plus en plus à d’autres domaines, comme la logistique ou l’industrie. Ainsi toute entreprise, de toute taille et de tous secteurs, peut adhérer à un GE.
Un dispositif simple à créer et à gérer par les entreprises adhérentes
De la même manière, toute fonction peut être concernée, tant qu’elle répond aux besoins exprimés par les entreprises membres. Cela ouvre à un vaste champ des possibles en termes de métiers, de niveaux de qualification, de compétences et d’expérience professionnelle. C’est aussi l’opportunité de bénéficier de personnels pour un travail à temps plein ou à temps partiel, par exemple pour répondre à des variations d’activité ou à une organisation du travail spécifique.
En termes d’obligations, le dispositif du groupement d’employeurs est particulièrement simple et ne représente donc pas de complexité administrative particulière. Il suffit de créer une association relevant de la loi de 1901 (à l’exception de la Moselle et des deux départements alsaciens, dont les structures associatives sont régies par un code civil local) ou une société coopérative, puis d’informer l’inspection du travail. Les entreprises adhérentes sont ensuite tenues de respecter les statuts du GE et les règles définies pour la mise à disposition du personnel embauché.
Plusieurs avantages majeurs pour les employeurs
Ce cadre réglementaire, à la fois simple et précis, offre plusieurs bénéfices pour les membres du GE. D’abord, davantage de facilité pour recruter les profils dont le groupement d’employeurs a besoin et les affecter aux missions précisées en amont – renfort variable durant l’année, nombre fixe d’heures par semaine ou par mois… La répartition pertinente de ces salariés permet aux GE de compléter leur main-d’œuvre tout en contribuant au dynamisme de l’emploi dans leur bassin économique – et en apportant de la sécurité aux salariés grâce au CDI.
Par ailleurs, en tant que seul employeur des personnels mis à disposition, le groupement se charge de toutes les formalités administratives et obligations fiscales, et de l’ensemble de la gestion – soit du temps libéré pour le service RH de chaque entreprise adhérente. Autre atout : les coûts salariés sont directement proportionnels à l’utilisation de la main-d’œuvre.
Rejoindre un groupement d’employeurs présente également un réel atout en termes d’attractivité et de fidélisation : le salarié mis à disposition peut se voir proposer différentes missions et évoluer au sein de différentes entreprises du groupement ; il découvre différents environnements de travail, des manières différentes d’exercer son métier, soit l’occasion d’enrichir ses savoir-faire et compétences.
Ces différents avantages s’accompagnent d’une grande souplesse dans la mobilisation du personnel : il n’y a pas de durée minimale ou maximale de mise à disposition, ni de phase d’interruption entre deux périodes de mise à disposition. Ce cadre permet donc aux entreprises adhérentes de définir un fonctionnement sur-mesure tout en ouvrant la voie à des adaptations au fil de l’eau.