Les besoins de main d’œuvre en industrie, technique ou non, dans les entreprises industrielles sont particulièrement importants aujourd’hui. Pour y répondre, le secteur offre de nombreuses opportunités susceptibles d’attirer des profils variés, tout en mettant l’accent sur des politiques RH ambitieuses, orientées vers la qualité de vie au travail et les perspectives d’évolution.
Chaque année, l’Usine Nouvelle interroge les entreprises industrielles françaises sur leurs prévisions de recrutement. Pour 2024, c’est un nombre record d’embauches qui a été annoncé. Près de trois quarts des employeurs anticipaient ainsi des créations nettes d’emplois. Quant aux 100 plus gros recruteurs de l’industrie, ils comptaient intégrer pas moins de 182 500 personnes dans leurs effectifs, contre moins de 170 000 il y a quatre ans dans la main d’œuvre en industrie.
La dynamique devrait rester comparable dans les prochaines années. Fin novembre 2023, le ministre en charge de l’industrie a ainsi avancé comme projection 1,3 million de postes à pourvoir dans les 10 ans à venir, en comptant le remplacement des 800 à 900 000 personnes qui vont partir à la retraite pendant cette période. Les opportunités d’emploi vont bien sûr varier d’une région à l’autre. Elles sont particulièrement nombreuses dans les bassins caractérisés par des domaines d’expertises reconnus, comme l’aéronautique dans la région Occitanie ou l’automobile en Auvergne-Rhône-Alpes.
Un défi : attirer des profils pénuriques en industrie
La volonté des pouvoirs publics de renforcer le « produire en France » et de retrouver une souveraineté industrielle se concrétisent donc sur le marché de l’emploi. Mais dans un contexte où le besoin de compétences est au plus haut, l’enjeu majeur des recruteurs est clair : réussir à trouver et à attirer les bons profils, alors qu’ils peuvent être pénuriques.
Certains postes sont particulièrement demandés, à l’image du métier de technicien de maintenance industrielle, en charge du maintien opérationnel des machines et des équipements ; ou encore celui d’opérateur sur machine-outil à commande numérique. Sur des niveaux de qualification moins élevés, mais tout aussi essentiels à la production industrielle, main d’œuvre en industrie, on trouve les métiers de la logistique ou du magasinage, d’usineur ou de cariste…
La qualité de la politique RH pour se différencier
Chacun, à son niveau, est attendu pour contribuer aux défis quotidiens du secteur : productivité, qualité et sécurité. Tous ces métiers sont également concernés par les enjeux majeurs que s’attachent à relever les entreprises industrielles, notamment la transformation numérique des activités, appelant une plus grande collaboration entre l’humain et la technologie, et la transition environnementale, qui implique une évolution des pratiques et des processus sur l’ensemble de la chaîne.
Comment, pour les entreprises ou les groupements d’employeurs de l’industrie, réussir à se différencier pour recruter ? La priorité consiste à mettre en place et à déployer une politique RH en phase avec les attentes des candidats et des salariés, et à la valoriser dans la marque employeur. Plusieurs pistes méritent d’être explorées, comme la recherche d’équilibre entre travail et vie personnelle, qui va contribuer à la réduction du stress et à la promotion du bien-être. Cela peut passer, par exemple, par des aménagements d’horaires au sein des équipes. Un autre axe concerne toutes les actions en faveur de la prévention des risques et du maintien de la santé au travail, en allant plus loin que le cadre posé par le Code du travail.
L’impact positif d’événements comme la Semaine de l’industrie
Citons aussi les actions en faveur de la mobilité entre les métiers et de l’évolution professionnelle, qui sont deux leviers incontournables d’attractivité et de fidélisation. Par ailleurs, alors que le secteur industriel évolue pour s’adapter aux nouvelles technologies, comme la numérisation de certaines activités et l’appui de la robotique, la politique de formation continue de l’entreprise revêt une grande importance.
Le défi, aujourd’hui, est donc de faciliter la rencontre entre les futures recrues et les entreprises ou groupements d’employeurs, en mettant en valeur la multitude des offres d’emploi et la grande diversité des opportunités professionnelles. Du 18 au 24 novembre prochain, la Semaine de l’industrie devrait, comme chaque année, être un succès. L’édition 2023 – sur le thème « Avec l’industrie, fabrique ton avenir » – avait réuni plus de deux millions de participants dans les milliers d’événements, sur tout le territoire. L’occasion de faire connaître la large palette de métiers dans un secteur qui recrute à tout niveau de qualification et d’expérience.