Complexité administrative, manque de souplesse opérationnelle, niveau d’engagement des salariés mis à disposition… Si le modèle du groupement d’employeurs (ou GE) existe depuis le milieu des années 1980, il reste encore relativement méconnu, alimentant ainsi des perceptions tronquées sur ses spécificités et ses atouts. Emmanuel Aumonier, Directeur commercial d’1PACT, passe au crible les principales idées reçues sur les GE pour démêler le vrai du faux.
Idée reçue n°1 : « Rejoindre un groupement d’employeurs est une démarche complexe »
Emmanuel Aumonier : « Le statut juridique du GE est peu ou mal connu de nos interlocuteurs, qui ont tendance à lui attribuer une certaine complexité, surtout concernant la partie administrative. En réalité, il est très facile d’intégrer un groupement d’employeurs : il suffit de signer un bulletin d’adhésion pour rejoindre un GE, qui n’est autre qu’une association.
Cette simple démarche permet de déclencher le processus de mise à disposition d’un ou plusieurs salariés du groupement au bénéfice d’un adhérent. Le GE facture ce dernier chaque mois sur la base des heures travaillées ; c’est donc un système administratif extrêmement simple, beaucoup moins contraignant que l’intérim, qui implique souvent des contrats de mission successifs de courte durée. »
Idée reçue n°2 : « Les GE ont uniquement vocation à mettre à disposition du personnel en temps partagé »
Emmanuel Aumonier : « Cette idée reçue est légitime : le régime du groupement d’employeurs a en effet été créé pour permettre à plusieurs entreprises de mutualiser les compétences d’une personne sur un même bassin d’emploi. Pour autant, si un adhérent a besoin d’une ressource en CDI qu’il ne peut internaliser tout de suite du fait de certaines incertitudes économiques, le groupement peut salarier la personne sur une période indéfinie, le temps d’être internalisé chez l’adhérent. »
Idée reçue n°3 : « La mise à disposition de salariés peut manquer de souplesse, être trop rigide »
Emmanuel Aumonier : « La recherche de souplesse, qui appelle une capacité d’adaptation et une réactivité de la part des équipes d’1PACT, débute dès la période d’essai : pendant deux mois, l’adhérent peut demander à ne pas conserver le salarié mis à disposition si celui-ci ne convient pas ; nous lui présentons dans ce cas un autre profil.
Avec nos adhérents, la mise à disposition de personnels repose sur un engagement préalable de durée, généralement d’un an. Mais si l’adhérent souhaite se séparer d’un salarié, notamment en cas de baisse significative d’activité, un délai de 10 jours lui est demandé pour nous laisser le temps de le repositionner. »
Idée reçue n°4 : « La qualité des candidats proposés par un groupement d’employeurs est similaire à celle proposée par une agence d’intérim »
Emmanuel Aumonier : « La plus-value du GE repose en grande partie sur le niveau d’engagement et de stabilité des salariés mis à disposition. On le constate notamment dans le taux d’absentéisme non justifié inférieur à 2 % chez 1PACT. Plusieurs éléments y contribuent : le statut CDI, et un processus de recrutement très robuste. Le chargé d’affaires 1Pact (ndlr : qui recrute et met à disposition) va, entre autres, s’impliquer dans un dispositif de type « vis ma vie » : il s’immerge pendant quelques heures chez les adhérents pour lesquels il va embaucher, ce qui lui permet de mieux appréhender les métiers, les missions, l’environnement de travail, la culture managériale… Autant de dimensions qui vont favoriser la réussite du recrutement, aussi bien côté adhérent que côté salarié.
1PACT ne fonctionne pas dans une logique de vivier de candidats, mais de recrutement sur mesure. Par ailleurs, lors de la période d’intégration, le chargé d’affaires est présent pendant la prise de poste, puis passe tous les 15 jours minimum sur site pour faire le point avec le salarié. »
Idée reçue n°5 : « Les salariés mis à disposition d’un GE ne sont pas internalisables par l’adhérent »
Emmanuel Aumonier : « Au contraire, la vocation d’1PACT est leur intégration dans les effectifs de l’entreprise adhérente du GE, si cette dernière le souhaite. Plus de 40 % des personnes mises à disposition sont ainsi internalisées moins d’un an après le début de leur mission. En outre, notre raison d’être consiste à déprécariser l’emploi, et les salariés en sont pleinement conscients : 95 % d’entre eux acceptent le poste interne qui leur est proposé ; un taux bien plus élevé que celui des intérimaires qui sont nombreux à se satisfaire de leur statut et des avantages associés. »
Les équipes d’1PACT sont mobilisées pour présenter le modèle du GE en appuyant leurs arguments sur la réalité de terrain et les retours d’expérience – avec, si besoin, le concours des adhérents dans cette dynamique. Ce qui, comme l’explique Emmanuel Aumonier, permet de « confirmer la réalité derrière les discours ».